Cynisme et larmes de crocodiles de la
Préfète Buccio inondent un mauvais papier !
Jeudi matin à 6h, le squat de la Zone Libre de Cenon a été démantelé, sur ordre de la Préfète de la Gironde, Mme Fabienne Buccio. Ce sont donc 240 personnes dont 110 enfants qui se sont retrouvés brutalement jetés à la rue, en plein hiver. Des personnes qui résidaient là depuis plusieurs mois. Cette stabilité leur avait permis de scolariser leurs enfants, de trouver du travail et de s’inscrire dans des démarches administratives pour régulariser leur situation.
Depuis 15 mois aucune enquête sociale n’a précédé cette expulsion pour étudier les situations des différentes familles afin de les reloger de manière décente et pérenne.
Face aux nombreuses réactions des citoyens s’insurgeant contre cette expulsion inhumaine, Mme la Préfète a tenu à « rétablir la vérité » dans un article (sans contradiction) du Sud-Ouest du 13/02/2021.
Elle y accuse, la larme à l’œil, les collectifs d’aide aux réfugiés d’avoir empêché des familles de monter dans les bus affrétés pour eux et d’ainsi être relogés. Elle oublie de préciser qu’ils partaient en direction de villes comme Limoges, Guéret, Dax ou encore Angoulême pour quelques nuits d’hôtel promises, sans scolarisation de leurs enfants. Elle oublie aussi de dire que les habitants de la Zone Libre n’ont été prévenus de la destination de ces bus qu’au moment d’y monter. Madame la Préfète si vous aviez été à la place de ces gens, qu’auriez vous décidé dans les quelques minutes laissées ? Pourquoi la famille dont vous brandissez odieusement l’exemple, au soit-disant statut de réfugiés, n’était pas logée depuis des mois comme la loi vous y oblige ?
Elle regrette aussi que ces mêmes collectifs « se servent de la misère humaine pour exister ».
Non, Madame la Préfète, ces association ne se servent pas de la misère humaine pour exister. Elles existent parce que la misère humaine existe. Elles existent parce que l’État ne met pas en place les structures suffisantes pour accueillir dignement des être humains qui ont fuit leur pays, non pas par plaisir, Mme la Préfète, mais pour espérer donner à leurs enfants un avenir meilleur. Elles existent car elles ont à faire le travail que vous ne faites pas !
Elle rappelle aussi que la trêve hivernale ne concerne pas les squats et que de plus « nous ne sommes pas en période de grand froid ». En témoignent les couvertures de survie distribuées par la mairie de Bordeaux aux familles dont les enfants grelottaient sur le parvis de la Cathédrale Pey Berland. Bravo, Mme la Préfète, vous appliquez la loi. Une loi que votre gouvernement a lui-même édictée, une loi qui nie les droits universels humains.
Cette expulsion était aussi, selon elle, « une mesure de sécurité pour ceux qui vivaient dans le squat ». Nous ne voyons pas en quoi mettre des gens dans une situation encore plus précaire qu’elle ne l’était déjà, est une mesure de sécurité. Nous ne voyons pas, Mme la Préfète en quoi éloigner des personnes de leur lieu de vie, de travail, de scolarité, est une mesure sécurité.
Votre « larme à l’œil », Madame la Préfète, ne suffit pas à cacher le mépris que vous et votre gouvernement accordez à « ceux qui ne sont rien », votre passage à Calais parle pour vous…
Les militants de la France Insoumises de Gironde et leurs représentants ne cautionnent ni ces actes, ni vos discours cyniques et soutiennent les habitants de la Zone Libre ainsi que les collectifs qui ont œuvré et œuvrent encore pour les défendre et défendre notre propre humanité.
Contact : Les insoumis•es de la Gironde – Cecilia Fonseca (Pôle solidarité FI33) 06 64 33 60 61
LA FROIDEUR DU MEPRIS !
Cela me rappelle Bordeaux pendant la dernière guerre où l ‘on a embarqué des juifs¨¨¨pas parce qu’ils étaient sans papier , seulement parce qu’ils étaient juifs!
On embarque vers des destinations dont il n’y aura pas de structures d ‘accueil, la misère humaine tue aussi .. QUE FAIRE ? quand on à rien si ce n’est son travail et ses enfants scolarisés,? Militer pour la solidarité ,c’est porter assistance à personne en danger